LE SUIVI ENVIRONNEMENTAL DE L’URBANISATION EN MER
La Mission « Urbanisation en Mer » (URBAMER), rattachée au Département de l’Equipement, de l’Environnement et de l’Urbanisme (DEEU), a été créée en 2013 pour accompagner les phases successives du projet d’extension en mer de l’Anse du Portier, notamment dans le domaine du développement durable.
Les experts du Comité de Suivi Environnemental du projet d’Urbanisation en mer ont été reçus le 14 mars dernier par Serge TELLE, Ministre d’Etat, Marie-Pierre GRAMAGLIA, Conseiller de Gouvernement-Ministre de l’Equipement, de l’Environnement et de l’Urbanisme,
Cyril GOMEZ, Directeur Général de ce Département, Jean-Luc NGUYEN, Directeur de la Mission Urbanisation en Mer, Valérie DAVENET, Directeur de l’Environnement, et Jacqueline GAUTIER DEBERNARDI, Directrice de l’Association Monégasque de Protection de la Nature et gestionnaire des réserves marines de la Principauté.
LE SUIVI ENVIRONNEMENTAL DE L’URBANISATION EN MER
URBAMER représente les intérêts de l’Etat dans le projet d’Urbanisation en mer en veillant à l’application du Traité de Concession signé avec la SAM L’Anse du Portier en juillet 2015. Dès que le chantier a débuté, fin 2016, son rôle a consisté à s’assurer du respect du projet technique approuvé par l’Etat concernant, notamment, l’environnement et le développement durable.
En effet, les principaux travaux suivis depuis le démarrage du chantier ont été ceux relatifs à l’écologie (mesures environnementales de protection des espèces protégées et éradication de la caulerpe), la dépose d’un émissaire existant et la réalisation d’un nouvel émissaire, ainsi que le dragage des sédiments. Les prochaines étapes du chantier suivies par URBAMER seront la mise en place du remblai d’assises des caissons et, à partir de mi-2018, celle des caissons eux-mêmes, actuellement en cours de fabrication à Marseille.
Afin de veiller au respect des objectifs environnementaux du projet, URBAMER est accompagnée par un Comité de Suivi Environnemental composé de 8 experts indépendants spécialisés dans les domaines de l’environnement. Pour la surveillance de l’écosystème marin, un dispositif complet de surveillance a été déployé, comportant des caméras et une dizaine de stations instrumentées au sein des réserves marines du Larvotto et des Spélugues. Ces dernières mesurent turbidité, température, luminosité et transmettent les informations en temps réel. Des mesures régulières sur la sédimentation et la qualité de l’eau sont également effectuées, avec analyses physico-chimiques et détection de polluants.
Une trentaine de pièges à sédiments ont par ailleurs été installés et sont relevés très régulièrement (jusqu’à deux fois par semaine). L’ensemble des résultats est confronté à l’avis de biologistes marins, lesquels effectuent des plongées hebdomadaires sur les espèces sensibles et patrimoniales des réserves afin d’identifier tout changement de vitalité qui pourrait leur être préjudiciable.
En parallèle de la surveillance de l’environnement marin, une attention particulière est portée aux nuisances sonores du chantier, avec l’installation d’un mur phonique de 5 m de haut, l’installation de capteurs acoustiques et le respect de seuils limites. Il en est de même pour les nuisances atmosphériques, avec un suivi de la qualité de l’air, ainsi que pour les nuisances sur les circulations maritime et urbaine.
Enfin, un dispositif de suivi des plaintes de riverains a été mis en place par URBAMER afin de garantir que ce projet respecte l’ambition d’exemplarité qui s’y attache.