Avec des écarts resserrés et deux arrêts obligatoires, la 82e édition sur le Rocher pourrait déjouer les pronostics.
Il est coutume de dire que le Grand Prix de Monaco incarne une parenthèse pour le championnat du monde de Formule 1. Parenthèse empreinte de paillettes, de glamour, et de mise en scène au beau milieu de la Côte d’Azur. Parenthèse, surtout, au regard des dynamiques de fond qui construisent la hiérarchie des différents pilotes et écuries depuis le début de la saison 2025. Car le tracé en ville de Monaco, de par l’unicité de ses virages et l’étroitesse des rues empruntées, ne récompense pas seulement les monoplaces les mieux taillées pour relever le défi qu’il impose. Il prime aussi l’engagement des pilotes à frôler les rails à chaque courbe pour conquérir la pole position le samedi et ainsi, augmenter drastiquement les chances de conserver la tête jusqu’au drapeau à damier le dimanche. Si l’on ajoute à cela l’extrême difficulté à dépasser en course en Principauté avec les F1 actuelles, on comprend mieux pourquoi cette « parenthèse » n’est pas toujours représentative des tendances observées lors des Grands Prix précédents et suivants.
Une hiérarchie établie… mais resserrée
Et pourtant, ces tendances se sont manifestées avec clarté depuis le début de la saison 2025. McLaren Mercedes, champions du monde constructeurs en 2024, dominent en ayant remporté 5 des 7 premières manches ; le leader du championnat des pilotes, Oscar Piastri, menant la charge de peu devant son coéquipier, le tout aussi rapide quoique plus fébrile Lando Norris. L’adversaire le plus coriace à la paire de McLaren pour le championnat individuel ? Le quadruple champion du monde en titre Max Verstappen, qui, à bord de sa Red Bull RB21 rétive, parvient à s’intercaler voire, à devancer l’« indevançable », comme au Japon en avril et à Imola dimanche dernier, où le Néerlandais s’est imposé devant une équipe papaye médusée.
Derrière, la grande déception de ce début de saison nous vient incontestablement de la Scuderia Ferrari, au sein de laquelle le transfuge du siècle Lewis Hamilton et le local de l’étape monégasque Charles Leclerc se plaignent – à juste titre – d’une monoplace mal née et peu compréhensible. La peine est ainsi double pour les Rouges : non seulement n’ont-ils glané qu’un seul podium en sept courses, mais ils se voient aussi titillés par des écuries qu’ils devançaient l’an passé : Mercedes, avec le solide George Russell et la jeune pépite Kimi Antonelli ; Williams, écurie revenue de l’outre-tombe grâce à une redoutable FW47 pilotée par Alex Albon et Carlos Sainz ; et parfois même Alpine et Racing Bulls, deux formations poussées par les Français Pierre Gasly et Isack Hadjar.
Une édition 2025 incertaine
Monaco est donc l’occasion pour les poursuivants de McLaren de bouleverser en l’espace d’un week-end cet ordre établi. D’autant qu’avec le manque de dépassements observé sur le Rocher en course, tous les efforts des pilotes et ingénieurs consentis lors des essais libres du vendredi, viseront à préparer les qualifications du samedi, si cruciales en vue du résultat final. Or, sur un tour, on constate que les écarts se sont drastiquement resserrés cette année. Les surprises, donc, ne sont pas à écarter.
Il n’empêche que sur les 24 dernières éditions du GP de Monaco, le poleman n’est parvenu seulement 14 fois à convertir le dimanche, signe que la course conserve sa part de mystère. On gardera ainsi un oeil sur trois éléments susceptibles de bouleverser la hiérarchie établie après la qualification. D’une part, la météo, parfois capricieuse sur le Rocher en mai. De deux, la fatigue des pilotes, occasionnant souvent des erreurs de pilotage terminales ; et de trois, l’obligation entérinée par la Fédération internationale de l’automobile d’un minimum de deux arrêts au stand lors de la course (au lieu du seul pit stop préconisé par les équipes) et qui, dès lors, offrira davantage d’opportunités d’ébranler le classement par la stratégie. Dans tous les cas, la 82e édition du Formula 1 TAG Heuer Grand Prix de Monaco promet d’être animée.
Nota bene : pour les plus curieux, le Grand Prix de Monaco ne se limite pas à la catégorie reine du sport auto ! Entre jeudi et dimanche, il consacre également chaque année deux courses de Formule 3 et de Formule 2 avec, en prime, de potentiels futurs champions de Formule 1, ainsi qu’une manche de Porsche Mobil 1 Supercup. Des courses à suivre en direct sur Monaco Info !
Dernières actus
Le Prince Albert II, un défenseur des Océans
Lire l'article
Le Blue Economy and Finance Forum en trois questions
Lire l'article
Agenda Monaco Juin 2025 : les grands événements à ne pas manquer
Lire l'article
Emmanuel Macron en visite d’État à Monaco
Lire l'article
3 questions à Sylvie Tambutté : transmission scientifique, ambitions pour le CSM et place des femmes dans la recherche
Lire l'article
Dans la catégorie International
Dans la catégorie Sport
le direct
Nos programmes
Retrouvez les dernières Actus Monaco Info et le direct
Monaco Info
9 Juin 2025
Le 18.30 - Édition du dimanche 8 juin 2025
Monaco Info
9 Juin 2025