8 Janvier 2020
The World, de Jia Zhangke (2004), mardi 21 janvier à 20h, Théâtre des Variétés
Générique
Shije, Chine, Japon, France, 2004, couleurs, 133 min., vostf
Réalisation et scénario : Jia Zhangke. Image : Yu Lik-wai. Son : Zhang Yang. Musique originale : Lim Giong. Directeur artistique : Wu Lizhong. Montage : Kong Jing-lei. Production : Xstream Pictures (Pékin ; Hong Kong), Lumen Films (Paris), Office Kitano. Avec : Zhao Tao (Tao), Chen Taisheng (Taisheng), Jing Jue (Xiaowei), Jiang Zhong-wei (Niu), Huang Yiqun (Qun), Wang Hong-wei (Sanlai), Liang Jing-dong (l’ex petit ami de Tao), Xiang Wan (Youyou), Iu Juan (Yanqing).
Histoire
Tao travaille comme danseuse dans un gigantesque parc d’attractions situé dans une banlieue de Pékin, The World, qui reproduit en miniature et selon leur place géographique, les monuments les plus célèbres de notre planète. Ses journées s’organisent autour d’un programme serré de spectacles illustrant les coutumes locales des différents lieux, sur une scène ou dans des jardins, devant un public migrateur. Son petit ami travaille dans le même parc en tant qu’agent de sécurité. Quand il ne flirte pas avec la styliste, et quand leur emploi du temps le leur permet, le couple se retrouve entre deux déplacements, à la pause déjeuner, ou le soir dans une chambre miteuse, logement de fonction qui échoit aux salariés de ce domaine.
Critique
Quoi de moins ciné-génique, a priori, que la mondialisation ? Quoi de plus rétif à la représentation que ce processus caractérisé par sa puissance de désincarnation ? Pour figurer cet état diffus du monde, où le temps ne cesse de dévorer l’espace, le cinéma semble n’avoir d’autre choix que de recréer le monde. Playtime de Jacques Tati, n’était rien d’autre que cela : la réponse visionnaire d’un génie du cinéma construisant une ville pour dire l’état babélien du monde à venir : cacophonique, utilitariste, grotesque, inhumain. Un demi-siècle plus tard, Jia Zhangke reprend, dans The World, le pouls de la civilisation des loisirs. (…) Ce sont moins les touristes, toutefois, qui intéressent Jia Zhangke que les employés du parc, jeunes gens débarqués de leur campagne qui ont vu dans ce lieu un nouvel Eldorado. Leur quotidien, euphorique et misérable est filmé comme un grand ballet bariolé, mené par Tao, la danseuse interprétée par Zhao Tao, égérie du cinéaste depuis Platform.
Isabelle Regnier in Le Monde du 7 juin 2005, p. 26.
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