3 QUESTIONS À : François Sarano : Plaidoyer pour un océan respecté
27 Mars 2025
Sur le toit du Yacht Club de Monaco, en présence de S.A.S. le Prince Albert II, l’océanographe et ancien compagnon de route du commandant Cousteau, François Sarano, a présenté son documentaire sur la protection des océans et les aires marines protégées.
Cette projection rendait hommage à Albert Falco, ancien chef plongeur de la Calypso et fervent défenseur de la mer. À travers des images saisissantes, le documentaire sensibilise à l’urgence d’agir pour préserver le milieu marin. Un engagement fort, soutenu par la Fondation du Prince Albert II.
Quel message souhaitez-vous véhiculer à travers ce projet ?
« La mer est résiliente. Nous l’agressons beaucoup, mais si nous lui laissons de la place, les communautés vivantes reviennent en force. On le voit dans les réserves marines, où la biodiversité renaît.
Mais ce film est aussi un message d’amitié et de communion entre plongeurs, entre amoureux de l’océan. Nous devons nous unir pour offrir à nos enfants une mer plus riche que celle que nous connaissons aujourd’hui. C’est une question de respect et d’héritage. »
Il y a un mouvement croissant pour reconnaître les droits de l’océan. Que souhaiteriez-vous voir de plus comme actions ?
« Plus ! Aujourd’hui, on se contente de limiter les dégâts, mais ce n’est pas suffisant. Il faut aller plus loin : donner un véritable droit d’existence aux créatures marines. Actuellement, elles ne sont considérées comme rien. Il est temps de leur accorder une reconnaissance.
Nous devons aussi créer davantage de réserves marines en libre évolution, sans prélèvement. Prenons l’exemple des cachalots au large : pour les protéger, il faut limiter la vitesse des navires à 10 nœuds dans les zones sensibles. C’est ainsi que nous pourrons leur permettre de vivre en paix. »
Dans votre livre « 10 actions pour agir », vous proposez des solutions concrètes. Quelles sont les plus urgentes à mettre en place pour protéger nos océans ?
« Sauvons l’océan, c’est nous sauver nous-mêmes. Il n’y a qu’une seule eau, qui circule depuis 4 milliards d’années dans nos veines, dans les rivières, dans les nuages. Nous sommes interdépendants des océans et des êtres vivants qui y habitent.
Chaque fois que nous polluons la mer, nous nous empoisonnons nous-mêmes. La solution ? Réduire notre empreinte, respecter les cycles naturels et ajuster nos activités en fonction des droits d’existence des espèces marines. Si nous leur laissons de l’espace, elles reviendront, foisonnantes et exubérantes. C’est cette mer-là que je veux offrir à ma petite-fille et aux générations futures. »
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