Institut Audiovisuel de Monaco

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18 Avril 2024

Le Pigeon Mario Monicelli (1958) // La Bande Annonce

Outre son ton moqueur, ce film culte de la comédie « à l’italienne » met en scène une galerie de personnages truculents et magnifiques. Générique : I Soliti ignoti - Italie, 1958, noir et blanc, 111 min., vostf. Réalisation : Mario Monicelli. Scénario : Mario Monicelli, Agenore Incrocci, Suso Cecchi D’Amico, Furio Scarpelli. Image : Gianni Di Venanzo. Son : Luigi Puri, Oscar Di Santo. Musique originale : Piero Umiliani. Décors : Vito Anzalone, Piero Gherardi. Costumes : Piero Gherardi. Montage : Adriana Novelli. Production : Lux Film, Vides Cinematografica. Avec : Marcello Mastroianni (le photographe Tiberio), Vittorio Gassman (Beppe), Totò (Dante Cruciani), Renato Salvatori (Mario Angeletti), Claudia Cardinale (Carmela), Carlo Pisacane (Capannelle), Tiberio Murgia (Ferribotte), Memmo Carotenuto (Cosimo), Carla Gravina (Nicoletta), Rossana Rory (Norma), Gina Rovere (Teresa, la femme de Tiberio), Mario De Simone (le brocanteur), Mario Feliciani (le juge).

Présentation

En devenant “Institut Audiovisuel de Monaco”, les Archives audiovisuelles de la Principauté de Monaco ouvrent un nouveau chapitre de leur histoire, affirment la portée scientifique et historique de leur travail.

 

L’Institut à pour mission de collecter, de préserver, d’archiver et de mettre en valeur la mémoire audiovisuelle de Monaco. Les Collections, dons et dépôts, représentent aujourd’hui environ 45 000 documents : courts et longs métrages, fictions, documentaires, actualités, reportages, publicités, émissions radiophoniques, captations de spectacles, films de famille et d’amateurs.

Les dernières actus Institut Audiovisuel de Monaco

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24 Janvier 2020

To Be Or Not To Be, d'Ernst Lubitsch (1942), mardi 4 février à 20h, Théâtre Princesse Grace

Générique
États-Unis, 1942, noir et blanc, 99 min., vostf
Réalisation : Ernst Lubitsch. Scénario : Edwin Justus Mayer d’après une histoire d’Ernst Lubitsch et Melchior Lengyel. Image : Rudolph Maté. Montage : Dorothy Spencer. Son : Frank Maher. Musique originale : Werner Heymann. Production : Ernst Lubitsch pour Romaine Film Corporation Avec : Jack Benny (Joseph Tura), Carole Lombard (Maria Tura), Robert Stack (lieutenant Stanislav Sobinski), Felix Bressart (Greenberg), Lionel Atwill (Rawitch), Stanley Ridges (professeur Alexandre Siletski), Sig Ruman (Ehrhardt), Tom Dugan (Bronski).

Histoire
Varsovie, août 1939. La pièce Gestapo, montée par la troupe de Joseph Tura, ayant été interdite, il ne lui reste plus qu’une possibilité : reprendre Hamlet de Shakespeare. Joseph Tura personnifie le roi du Danemark et sa femme Maria met à profit le fameux monologue ‘‘To be or not to be’’ pour recevoir la visite du jeune lieutenant Sobinski, qui est amoureux d’elle. Au lendemain de l’invasion de la Pologne, ce dernier devra déjouer les plans d’un espion nazi.

Critique
Avec ses héros, sa troupe de comédiens à Varsovie en 1939 et leur badinage amoureux sur fond de Shakespeare alors que l’Apocalypse va fondre sur la Pologne et le monde, Lubitsch a compris (…) que les nazis étaient aussi d’abjects cabots et que leurs mises en scène idéologiques ne valaient pas tripette. Et comment mieux le démontrer qu’en mystifiant ces pantins sanguinaires par des comédiens professionnels qui se déguisent en SS et tiennent leurs rôles avec autrement plus de force et de conviction ? La Lubitsch Touch, cette fois, se faisait politique. On ne cessera d’en rire de peur d’être obligé d’en pleurer.
Frédéric Vitoux in Téléobs, p. 34, du 18 septembre 1993.

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8 Janvier 2020

The World, de Jia Zhangke (2004), mardi 21 janvier à 20h, Théâtre des Variétés

Générique
Shije, Chine, Japon, France, 2004, couleurs, 133 min., vostf
Réalisation et scénario : Jia Zhangke. Image : Yu Lik-wai. Son : Zhang Yang. Musique originale : Lim Giong. Directeur artistique : Wu Lizhong. Montage : Kong Jing-lei. Production : Xstream Pictures (Pékin ; Hong Kong), Lumen Films (Paris), Office Kitano. Avec : Zhao Tao (Tao), Chen Taisheng (Taisheng), Jing Jue (Xiaowei), Jiang Zhong-wei (Niu), Huang Yiqun (Qun), Wang Hong-wei (Sanlai), Liang Jing-dong (l’ex petit ami de Tao), Xiang Wan (Youyou), Iu Juan (Yanqing).

Histoire
Tao travaille comme danseuse dans un gigantesque parc d’attractions situé dans une banlieue de Pékin, The World, qui reproduit en miniature et selon leur place géographique, les monuments les plus célèbres de notre planète. Ses journées s’organisent autour d’un programme serré de spectacles illustrant les coutumes locales des différents lieux, sur une scène ou dans des jardins, devant un public migrateur. Son petit ami travaille dans le même parc en tant qu’agent de sécurité. Quand il ne flirte pas avec la styliste, et quand leur emploi du temps le leur permet, le couple se retrouve entre deux déplacements, à la pause déjeuner, ou le soir dans une chambre miteuse, logement de fonction qui échoit aux salariés de ce domaine.

Critique
Quoi de moins ciné-génique, a priori, que la mondialisation ? Quoi de plus rétif à la représentation que ce processus caractérisé par sa puissance de désincarnation ? Pour figurer cet état diffus du monde, où le temps ne cesse de dévorer l’espace, le cinéma semble n’avoir d’autre choix que de recréer le monde. Playtime de Jacques Tati, n’était rien d’autre que cela : la réponse visionnaire d’un génie du cinéma construisant une ville pour dire l’état babélien du monde à venir : cacophonique, utilitariste, grotesque, inhumain. Un demi-siècle plus tard, Jia Zhangke reprend, dans The World, le pouls de la civilisation des loisirs. (…) Ce sont moins les touristes, toutefois, qui intéressent Jia Zhangke que les employés du parc, jeunes gens débarqués de leur campagne qui ont vu dans ce lieu un nouvel Eldorado. Leur quotidien, euphorique et misérable est filmé comme un grand ballet bariolé, mené par Tao, la danseuse interprétée par Zhao Tao, égérie du cinéaste depuis Platform.
Isabelle Regnier in Le Monde du 7 juin 2005, p. 26.

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18 Décembre 2019

"Notre Pain quotidien" de King Vidor (1934), mardi 7 janvier à 20h, Théâtre des Variétés, Monaco

Générique
Our Daily Bread, États-Unis, 1934, noir et blanc, 74 min., vostf
Réalisation : King Vidor. Scénario : Elizabeth Hill, d’après un sujet de King Vidor. Dialogues : Joseph Mankiewicz. Image : Robert Planck. Musique originale : Alfred Newman. Montage : Lloyd Nosler. Production : King Vidor. Avec : Karen Morley (Mary Sims), Tom Keene (John Sims), John Qualen (Chris), Barbara Pepper (Sally), Addison Richards (Louie), Lloyd Ingraham (l’oncle Anthony), Henry Hall (le charpentier), Nellie V. Nichols (l’épouse juive), Frank Minor (le plombier), Bud Rae (le maçon).

Histoire
Un jeune ménage sans ressources exploite une ferme abandonnée avec l’aide de chômeurs, eux aussi à la recherche du pain quotidien. Ils forment une communauté où chacun apporte son travail et ses connaissances. Le menuisier, le maçon, le plombier voisinent avec le professeur de violon, voire le croque-mort. Une colonie se crée, on édifie un village, la terre est mise en culture et les premières pousses de maïs apparaissent. Mais la ferme est mise en vente. Les pionniers, tous ensemble, arrivent à l’acheter. Cependant, les fonds viennent à manquer, le découragement arrive, causé surtout par une grande sécheresse qui menace de ruiner l’effort de tant de mois.

Critique
Apologie du retour à la terre ? Ou de quelque socialisme vaguement autarcique ? Rien de tout cela : Vidor chante le travail collectif et les nourritures terrestres avec un lyrisme exaltant. À la pureté quasi virgilienne de La Terre, il oppose le mouvement, la fougue d’une épopée. La grandeur simple des choses, la noblesse des travaux champêtres – et jusqu’à la germination qui prend figure ici d’une naissance universelle – tout acquiert la valeur du sacré. Moins connu que Hallelujah, ce film le dépasse par son unité, sa construction, son rythme large et puissant. Le final est un des sommets du cinéma.
Jean Mitry in Dictionnaire du cinéma, p. 194, Librairie Larousse, 1963.

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5 Décembre 2019

"La Panthère Rose" de Blake Edwards (1962), mardi 17 décembre à 20h, Théâtre des Variétés, Monaco

Générique
The Pink Panther, Etats-Unis, 1962, couleurs, 113 min., vostf
Réalisation : Blake Edwards. Scénario : Blake Edwards, Maurice Richlin. Image : Philip H. Lathrop. Son : Alexander Fisher. Musique originale : Henry Mancini. Chorégraphie : Hermes Pan. Direction artistique : Fernando Carrere. Décors : Reginald Allen, Jack Stevens, Arrigo Breschi. Costumes : Yves Saint-Laurent pour Claudia Cardinale et Capucine, William Theiss, Annalisa Rocca. Montage : Ralph E. Winters. Production : The Mirisch Corporation, United Artists. Avec : David Niven (Sir Charles Lytton), Peter Sellers (l’inspecteur Jacques Clouseau), Robert Wagner (George Litton), Capucine (Simone Clouseau), Brenda De Banzie (Angela Dunning), Colin Gordon (Tucker), John Le Mesurier (l’avocat de la défense), James Lanphier (Saloud), Guy Thomajan (Artoff), Michael Trubshawe (Felix Townes).

Histoire
La police est en alerte, cherchant à percer l’identité d’un audacieux voleur de bijoux qui opère impunément avec une complice au cours des soirées mondaines. C’est l’inspecteur Clouseau qui est chargé de cette délicate enquête. Toujours à la poursuite du cambrioleur fantôme, il se rend en Italie accompagné de sa femme, Simone, ravissante personne qui est pleine d’une indulgence amusée pour ses bévues et maladresses. A Cortina d’Ampezzo où la saison bat son plein, la vedette du moment est une belle princesse indienne, propriétaire d’un inestimable diamant appelé la Panthère Rose.

Critique
Nous savions depuis Mister Cory que Blake Edwards était à l’aise chez les snobs américains : il ne l’est pas moins en Europe. Embrassant toutes les ressources du comique, le jongleur démontre qu’on peut retrouver ensemble les deux formes de l’allégresse : celle qui s’exprime par des éclats de rires ininterrompus et celle qui naît d’une élégance à la fois soutenue et un peu folle. Toutes les ressources du comique : oui, mais dominées par un metteur en scène dont la simplicité élaborée et efficace touche au prodige.
Gérard Legrand in Positif n° 60, p. 86, mars 1964.

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5 Décembre 2019

"Le Bal" d'Ettore Scola (1983), dimanche 15 décembre à 11h, Grimaldi Forum Monaco

Générique
France, Italie, Algérie, 1983, couleurs, 112 min.
Réalisation : Ettore Scola. Scénario : Ettore Scola, Agenore Incrocci et Furio Scarpelli, Jean-Claude Penchenat, Ruggero Maccari. Image : Ricardo Aronovich. Son : Bruno Le Jean, Corrado Volpicelli. Musique originale : Vladimir Cosma. Chorégraphie : Jacques Bense. Décors : Luciano Ricceri. Costumes : Ezio Altieri, Françoise Tournafond. Montage : Raimondo Crociani. Production : Massfilm (Roma), Office National Commerce Industrie Cinéma (Alger), Antenne 2, Cinéproductions. Avec : Marc Berman (le collabo, le rocker, l’individu aux bonbons), Jean-Claude Penchenat (l’homme au nœud papillon, l’émule de Fred Astaire), Régis Bouquet (le costaud aux cacahuètes, l’ex-para), Jean-François Perrier (le grand timide à la raie au milieu), Geneviève Rey-Penchenat (la dame en tailleur noir et lunettes), Monica Scattini (la jeune fillle myope), Chantal Capron (l’émule de Ginger Rogers, la blonde oxygénée), Michel Van Speybroeck (le faux Jean Gabin), Aziz Arbia (l’Algérien).

Histoire
Lentement, les femmes d’abord, l’une après l’autre, puis les hommes tous ensemble, entrent dans la salle de bal. La musique joue et le temps se met à passer. Le Front populaire, la guerre et l’Occupation, la Libération mais aussi l’invasion du made in USA, la guerre d’Algérie et les sixties, la révolution de Mai jusqu’à aujourd’hui. Au fil des ans et au fil des musiques, les couples se font et se défont. L’Histoire, elle, se fait.

Critique
Le Bal fut un succès au théâtre, qui consacra le travail entrepris par la troupe du Campagnol. On peut juger indépendamment le film puisque ses créateurs ont retravaillé leur scénario initial avec Scola. Le projet reste sans doute le même : l’histoire collective doit s’y retrouver à travers celle des corps, des rythmes et des figures imposées. (…) La réussite du film est là, dans ce catalogue un peu dérisoire d’une mécanique qui demeure quand les rythmes ont changé. La vérité de la danse est dans l’unisson des pas : même la solitude des danseurs de disco (où Scola voit une rupture essentielle dans l’histoire de la danse) ne constitue sur ce plan-là aucune révolution, quand tout, dès les premières mesures, dit l’impossibilité d’une rencontre, la solitude essentielle du danseur.
Alain Ménil in Cinématographe n° 96, p. 52,janvier 1984.

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27 Novembre 2019

"Transit" de Christian Petzold (2018), mardi 3 décembre à 20h, Théâtre des Variétés

Allemagne, France, 2018, couleurs, 100 min.
Réalisation et scénario : Christian Petzold, d’après le roman homonyme Transit d’Anna Seghers. Image : Hans Fromm. Montage : Bettina Böhler. Décors : K.D. Gruber. Costumes : Katharina Ost. Musique originale : Stefan Will. Son : Dominik Schleier, Christian Conrad. Production : Schramm Film Koerner & Weber, Néon productions, ZDF, Arte, Arte France Cinéma. Avec : Franz Rogowski (Georg), Paula Beer (Marie), Godehard Giese (Richard), Lilien Batman (Driss), Maryam Zaree (Melissa), Barbara Auer (femme aux deux chiens), Matthias Brandt (barman du Mont Ventoux), Sebastian Hülk (Paul), Emilie de Preissac (propriétaire Hôtel de Paris), Antoine Oppenheim (George Binnet).

Histoire
De nos jours, à Marseille, des réfugiés fuyant les forces d’occupation fascistes rêvent d’embarquer pour l’Amérique. Parmi eux, l’Allemand Georg prend l’identité de l’écrivain Weidel, qui s’est suicidé pour échapper à ses persécuteurs. Il profite de son visa pour tenter de rejoindre le Mexique. Tout change lorsque Georg tombe amoureux de la mystérieuse Marie, en quête désespérée de l’homme qu’elle aime, et sans lequel elle ne partira pas.

Critique
Pour dresser le portrait de ces fantômes de l’histoire qui hantent notre actualité, Transit s’est construit dans les rues de Marseille, avec ses paysages urbains contrastés et ses habitants venus des quatre coins du globe. Inspiré par son histoire portuaire et ses flux de population, le film restitue toute la complexité de la ville et des différentes strates historiques qui composent son identité. Cette inscription se voit à l’image. Débarrassée de ses clichés, Marseille se laisse filmer sans jamais se retrancher derrière son folklore. La modeste Babel s’offre au cinéaste dans ce qu’elle a de plus solaire et de plus rude. Sans surenchère ni fausse pudeur. Et c’est l’une des plus grandes réussites de cette œuvre brillante et dérangeante.
Vincent Thabourey in Positif n° 687, p. 34, mai 2018.

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13 Novembre 2019

"Stalker" d'Andreï Tarkovski (1978), mardi 26 novembre à 20h, Théâtre des Variétés

URSS, 1978, Couleurs, 161 min., vostf
Réalisation : Andreï Tarkovski. Scénario : Boris Strougatski, Arkady Strougatski d’après leur roman Pique-nique au bord du chemin. Image : Alexandre Kniajinski. Son : Vladlen Sharun. Musique originale : Edouard Artemiev. Direction artistique : Andreï Tarkovski. Décors : A. Merkoulov, Rashit Safiullin. Costumes : Nelli Fomina. Montage : Lyudmila Feyganova. Production : Mosfilm (Moscou). Avec : Alexandre Kaïdanovski (Stalker), Anatoli Solonitsyne (l’écrivain), Nikolaï Grinko (le physicien ou le professeur), Alissa Freindlich (la femme du Stalker).

Histoire
Est-elle due à une météorite ? Est-elle due à un « accident » scientifique ? À une action d’extraterrestres ? Nul ne le sait. Toujours est-il que la Zone existe. Fermée, cernée, gardée. Militairement. Férocement. Lorsque le Stalker se lève ce matin-là, quittant sa femme qui supporte cette situation toujours aussi mal, c’est comme d’habitude, pour conduire quelques voyageurs à travers la Zone, jusqu’à la chambre dont on parle tant, celle où tous les désirs sont exaucés.

Critique
On ne manquera pas d’interpréter cette Zone, qui est évidemment comme le château de Kafka, à la fois un lieu réel et une idée, un territoire et un mot. La force du film, je la verrais plutôt dans sa littéralité, dans le trajet patient de ces hommes qui, c’est clair, portent sur eux, avec eux, toute la fatigue de ce rêve soviétique devenu un cauchemar dont on ne se réveille pas. Il n’y aura peut-être jamais de film sur le Goulag, j’entends de film soviétique, mais le stalker et ses compagnons nous viennent déjà de là, de ce lieu infigurable, et de ce mot radié du dictionnaire.
Serge Daney in Cahiers du cinéma n° 315, p. 35, septembre 1980.

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4 Novembre 2019

"Nous irons à Monte Carlo", de Jean Boyer (1951), mardi 12 novembre à 20h, Théâtre des Variétés

Film restauré en 4K, par TF1 studio avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée ainsi que de l’Institut audiovisuel de Monaco.

France, 1951, noir et blanc, 106 min.
Réalisation : Jean Boyer. Scénario : Jean Boyer et Alex Joffé d’après une idée d’Alex Joffé. Dialogues : Serge Véber. Images : Charles Suin. Son : Antoine Archimbaud. Musique originale : Paul Misraki. Décors : Robert Giordani, Jean Mandaroux. Costumes : Jacques Costet. Montage : Fanchette Mazin. Production : Hoche Productions. Avec : Jeannette Batti (Marinette), Philippe Lemaire (Philippe), Danielle Godet (Jacqueline), Marcel Dalio (l’imprésario), André Luguet (Chatenay-Maillard), Nicole Jonesco (Germaine), Jackie Rollin (Madame Bindinelli), Audrey Hepburn (Melissa Farrell), Suzanne Guémard (Madame Chatenay-Maillard), Henri Génès (Antoine), Max Elloy (Max).

Histoire : La pouponnière Les Berceaux, au Vésinet, renvoie à ses parents un bébé de dix mois. C’est Marinette, la fille de la nourrice, qui ramène l’enfant et comme les parents ne sont pas là, elle le laisse au grand-père Max, passablement surpris. Mais celui-ci est sur le point de partir pour Monte-Carlo en train, avec l’orchestre de Ray Ventura, pour se produire au festival de jazz.

Critique : Rythme, gaîté, fantaisie, bonne humeur, airs à succès, sont autant d’éléments qui font de cette production, particulièrement réussie de Ray Ventura, un film qui doit s’inscrire, comme ce fut le cas pour Nous irons à Paris, parmi les plus grands succès. Différente du précédent, cette œuvre optimiste laisse derrière elle un persistant sillage de rires. Beaux extérieurs, nombreux et luxueux décors, interprétation dynamique, chansons pleines de verve, musique entraînante, donnent toute sa saveur à la vaudevillesque aventure d’un bébé qui a de trop nombreux parents, pas les siens.
Paul A. Buisine in Index de la cinématographie, p. 226, 1953.

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23 Octobre 2019

"Les Nibelungen" de Fritz Lang, dimanche 3 novembre 2019 à 11h et 15h, Opéra Garnier, Monaco

Ciné-concert en partenariat avec l’Opéra de Monte-Carlo.
Première partie à 11h et deuxième partie à 15h.
Accompagnement musical au piano par Jean-François Zygel.

Die Nibelungen. Allemagne, 1924, noir et blanc.
1re partie : Siegfrieds Tod (La Mort de Siegfried), 144 min., muet, intertitres vostf 2e partie : Kriemhilds Rache (La Vengeance de Kriemhild), 122 min., muet, intertitres vostf Réalisation : Fritz Lang. Scénario : Thea von Harbou. Image : Carl Hoffmann, Günther Rittau, Walter Ruttmann. Musique originale : Gottfried Huppertz. Décors : Otto Hunte, Erich Kettelhut, Karl Vollbrecht. Costumes : Paul Gerd Guderian, Aenne Willkomm, Heinrich Umlauff. Montage : Paul Falkenberg. Production : Decla-Bioscop AG (Berlin), UFA – Universum-Film AG (Berlin). Avec : Margarete Schön (Kriemhild), Hanna Ralph (Brunhild), Paul Richter (Siegfried), Gertrud Arnold (la reine Ute), Theodor Loos (le roi Günther) Hans Carl Müller (Gerenot), Erwin Biswanger (Giselher), Bernhard Goetzke (Volker von Alzey), Hans Adalbert Schlettow (Hagen Tronje), Hardy von Francois (Dankwart), Georg John (Mime le forgeron, Alberich le Nibelungen / Blaodel), Frida Richard (une servante runique), Georg Jurowski (le prêtre).

Histoire : fils du roi Siegmund, Siegfried termine son apprentissage chez le nain Mime où il se forge une magnifique épée. Désormais, il peut retourner chez lui, mais l’ambitieux jeune homme veut se rendre à Worms, capitale des Burgondes, pour conquérir la belle Kriemhild, sœur du roi Gunther. Traversant une forêt, il triomphe d’un dragon. Suivant les conseils d’un oiseau, il se trempe dans le sang du dragon qui le rend invulnérable à l’exception d’un endroit de son épaule où s’est posée une feuille de tilleul. Son voyage le mène ensuite sur le territoire des Nibelungen où il s’empare du trésor volé aux filles du Rhin par le roi des nains, Alberich.

Critique : après Les Araignées et Mabuse, c’est ici le troisième film de Lang à deux épisodes et sans contexte le plus ambitieux. Les Nibelungen fut aussi la plus grosse production de Erich Pommer dont le tournage dura plus de trente semaines et requit de nombreux décors ainsi qu’une abondante figuration. (…). Le film fut âprement – et injustement – critiqué pour son idéologie nationaliste. En fait c’est un pur film de Lang, semblable à de nombreux autres, antérieurs et postérieurs, de l’auteur : une histoire de haine, de meurtre et de vengeance (…). Les Nibelungen sont à l’évidence pour leurs auteurs une histoire d’hommes et de femmes plutôt que de héros et de Dieux, et le fatum qui régit toute l’œuvre de Lang commande la conduite de l’action, même si certains aspects relèvent d’un univers magique.
Jacques Lourcelles in Dictionnaire du cinéma, p. 1027, Robert Laffont, 1992.

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8 Octobre 2019

Bande annonce de la saison 16 de Tout l'Art du Cinéma

Retrouvez toute la programmation de la saison à travers notre bande annonce et sur www.toutlartducinema.mc

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2 Octobre 2019

"Charell" et "Montparnasse" – Mardi 8 octobre 2019, 20 heures, Théâtre des Variétés

Label « Un roman, un film ».
En partenariat avec la Fondation Prince Pierre de Monaco, l’Institut audiovisuel propose chaque année depuis 2004, une projection où sont réunis des documents d’archives et un long (ou moyen) métrage adapté de l’œuvre d’un écrivain qui a obtenu le prix littéraire de la Fondation.
Hommage est rendu cette année à Patrick Modiano, prix littéraire de Monaco en 1984.

Première partie : Programme d’archives.

Deuxième partie : Projections de « Charell » de Mikhaël Hers (2006) et de « Montparnasse » de Mikhaël Hers (2009).

CHARELL de Mikhaël Hers (2006)
​France, Couleurs, 45 minutes.
Adapté du roman « De si braves garçons » de Patrick Modiano, paru aux éditions Gallimard en 1982.

L’HISTOIRE : ‘Il était neuf heures du soir et je passais devant le hall de gare de la porte Dauphine. Un visage, le front appuyé à la vitre de cet aquarium. Lui aussi me reconnut. Après vingt ans, nous n’avions pas changé. C’était toi, Charell.’’

CRITIQUE : Ne connaissant rien des motifs qui ont poussé Mikhaël Hers à décider pour sa première réalisation de s’inspirer du roman de Patrick Modiano, De si braves garçons, nous sommes libres d’imaginer, par exemple, que l’envie ait pu naître de connivences entre l’écriture de Modiano et le caractère indécidable des ombres qui, au cinéma, s’agitent devant nos yeux. Là où l’essentiel du cinéma de fiction tient à caractériser les personnages, à les inscrire dans une action, à motiver leurs gestes au prisme de ressorts psychologiques, Charell se joue de leur existence fantomatique, de leurs imprécisions, de leur vacance, de leurs attentes, sans qu’on puisse saisir la logique de leurs comportements.
Jacques Kermabon in Bref n° 76, p. 40, janvier-avril 2007.

MONTPARNASSE de Mikhaël Hers (2009)
France, Couleurs, 58 minutes.

L’HISTOIRE : Une nuit, trois jeunes femmes, le néon des boulevards, quelques rues désertées, une galerie marchande, un jardin endormi, le parvis de la tour, l’esplanade de la gare, le café du départ, un appareil photo, un concert, une terrasse, puis la ville qui s’éveille, Montparnasse….

CRITIQUE : D’un film à l’autre, sensation assez rare de tenir un cinéaste évoluant dans la vie plutôt que dans le cinéma. Montparnasse, c’est un quartier, trois dialogues – complices, gênés, séducteurs –, trois segments d’égale longueur, trois tranches de nuit. Pour autant le film n’est pas à sketches. Sa belle unité tient avant tout à cette délicate direction d’acteurs qui hissait très haut Primrose Hill, à une rare proximité au quotidien, à la douceur d’un regard porté sur des êtres que l’on reconnaît assez facilement comme des proches. (…) Si Montparnasse bouleverse, c’est par l’attention que Hers prête aux visages, par sa manière de revitaliser un simple champ / contrechamp, de laisser les émotions affleurer plutôt que de céder à l’hystérie du naturalisme.
Stéphane Kahn in Bref n° 88, p. 27, juillet-août 2009.

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17 Avril 2019

Instantané "Monaco en films" : Train électrique

Pourquoi ce train arrivant en gare de Monaco-Monte Carlo est-il filmé à deux reprises par notre cinéaste amateur ? La locomotive de ce train est fraichement pavoisée de drapeaux italiens et monégasques qui encadrent le sigle « RF République Française ». C’est un événement particulier en effet pour les membres de la famille de Jacques Billebaud, le chef de gare et pour Michel, le fils, qui immortalise la scène. En habitué des lieux, ayant accès aux espaces privés de la gare, il peut ainsi filmer en plongée le passage du train, dévoilant l’intérieur des rames équipées de tables, elles aussi ornées de nappes et de fleurs. Nous sommes le 6 février 1969 et nous assistons au premier passage de train électrique depuis l’électrification de la voie Nice-Vintimille.

« Train électrique ». Février 1969. Support 9,5 mm couleur. Collection Billebaud.
Projeté en avant-programme de Elena d’Andreï Zviaguintsev (2011) le mardi 16 avril 2019.
0373-1538-CF13260 ©Institut audiovisuel de Monaco

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