Sécurité routière : Monaco souhaite durcir les sanctions contre les chauffards
14 Mai 2025
Conduite sous alcool ou drogue, excès de vitesse, refus d’obtempérer… Les comportements routiers dangereux augmentent aussi à Monaco. Après plusieurs accidents graves et des chiffres qui inquiètent, le Gouvernement avait annoncé vouloir réagir par la voie législative. Un projet de loi a été déposé fin avril sur le bureau du Conseil national pour un examen à échéance de septembre. Le but : sanctionner plus durement les contrevenants et renforcer les contrôles.
En 2023, six personnes ont perdu la vie sur les routes de la Principauté. Et en décembre 2024, deux accidents graves ont choqué l’opinion. Côté chiffres, la situation se dégrade: +14,6 % de conduite sous alcool, +420 % sous stupéfiants, +101 % d’excès de vitesse. Le Ministre d’État Didier Guillaume avait alors promis en décembre 2024 une réponse ferme des autorités. « Stop, ça suffit. Monaco ne peut être le terrain de jeu de chauffards ivres en manque de sensations fortes », avait lancé le Ministre d’Etat de l’époque. Devant les élus du Conseil national deux jours plus tard, il ajoutait : « Il y a eu des accidents et ça nous fait réagir. Mais il ne faut pas que nous réagissions seulement quand il y a un drame. »
Des peines plus lourdes et des contrôles élargis
Le nouveau projet de loi prévoit de doubler les peines pour conduite sous alcool ou drogue : jusqu’à deux ans de prison. Si d’autres infractions sont commises, les peines pourront être cumulées. Les policiers pourront aussi faire des dépistages à tout moment, même sans infraction. Le refus de test sera puni lui aussi par deux ans de prison, comme en France.
Des sanctions renforcées pour les professionnels
Le texte vise aussi les chauffeurs professionnels : taxis, VTC, bus, poids lourds. En cas de contrôle positif pendant leur service, ils risqueront jusqu’à trois ans d’emprisonnement.
Récidives et refus d’obtempérer plus sévèrement punis
Un nouveau délit va être créé : la récidive d’excès de vitesse de plus de 50 km/h dans un délai de cinq ans. Ce ne sera plus une simple contravention, mais un vrai délit, passible de prison. Même chose pour les refus d’obtempérer, surtout si un accident est causé.
Enfin, le texte prévoit aussi la possibilité d’immobiliser ou de confisquer le véhicule, même s’il est loué. En cas de récidive, cette confiscation pourra devenir automatique, sauf décision contraire du juge.
Dernières actus
Le Prince Albert II, un défenseur des Océans
Lire l'article
Le Blue Economy and Finance Forum en trois questions
Lire l'article
Agenda Monaco Juin 2025 : les grands événements à ne pas manquer
Lire l'article
Emmanuel Macron en visite d’État à Monaco
Lire l'article
3 questions à Sylvie Tambutté : transmission scientifique, ambitions pour le CSM et place des femmes dans la recherche
Lire l'article
Dans la catégorie Mobilité
Dans la catégorie Santé
le direct
Nos programmes
Retrouvez les dernières Actus Monaco Info et le direct
Monaco Info
12 Juin 2025
La Maison de Vie de Carpentras fête ses 15 ans
Monaco Info
12 Juin 2025