Institut Audiovisuel de Monaco
Institut Audiovisuel de Monaco
21 Octobre 2024
Les Rendez-vous d'Anna de Chantal Akerman (1978) // La Bande Annonce
C’est un film « à la première personne », qui vous donne le temps, non pas de rêver, mais d’aller au-delà des apparences, de percer la banalité des êtres et des choses. Générique : France, Belgique, RFA, 1978, couleur, 127 min. Réalisation et scénario : Chantal Akerman. Image : Jean Penzer. Son : Henri Morelle. Décors : Philippe Graff. Montage : Francine Sandberg. Production : Hélène Films, Unité Trois, Paradise Films, Zweites Deutsches Fernsehen. Avec : Aurore Clément (Anna), Helmut Griem (Heinrich), Magali Noël (Ida), Lea Massari (la mère d’Anna), Hanns Zischler (Hans), Jean-Pierre Cassel (Daniel).
Présentation
En devenant “Institut Audiovisuel de Monaco”, les Archives audiovisuelles de la Principauté de Monaco ouvrent un nouveau chapitre de leur histoire, affirment la portée scientifique et historique de leur travail.
L’Institut à pour mission de collecter, de préserver, d’archiver et de mettre en valeur la mémoire audiovisuelle de Monaco. Les Collections, dons et dépôts, représentent aujourd’hui environ 45 000 documents : courts et longs métrages, fictions, documentaires, actualités, reportages, publicités, émissions radiophoniques, captations de spectacles, films de famille et d’amateurs.
Les dernières actus Institut Audiovisuel de Monaco
Institut Audiovisuel de Monaco
27 Novembre 2019
"Transit" de Christian Petzold (2018), mardi 3 décembre à 20h, Théâtre des Variétés
Allemagne, France, 2018, couleurs, 100 min.
Réalisation et scénario : Christian Petzold, d’après le roman homonyme Transit d’Anna Seghers. Image : Hans Fromm. Montage : Bettina Böhler. Décors : K.D. Gruber. Costumes : Katharina Ost. Musique originale : Stefan Will. Son : Dominik Schleier, Christian Conrad. Production : Schramm Film Koerner & Weber, Néon productions, ZDF, Arte, Arte France Cinéma. Avec : Franz Rogowski (Georg), Paula Beer (Marie), Godehard Giese (Richard), Lilien Batman (Driss), Maryam Zaree (Melissa), Barbara Auer (femme aux deux chiens), Matthias Brandt (barman du Mont Ventoux), Sebastian Hülk (Paul), Emilie de Preissac (propriétaire Hôtel de Paris), Antoine Oppenheim (George Binnet).
Histoire
De nos jours, à Marseille, des réfugiés fuyant les forces d’occupation fascistes rêvent d’embarquer pour l’Amérique. Parmi eux, l’Allemand Georg prend l’identité de l’écrivain Weidel, qui s’est suicidé pour échapper à ses persécuteurs. Il profite de son visa pour tenter de rejoindre le Mexique. Tout change lorsque Georg tombe amoureux de la mystérieuse Marie, en quête désespérée de l’homme qu’elle aime, et sans lequel elle ne partira pas.
Critique
Pour dresser le portrait de ces fantômes de l’histoire qui hantent notre actualité, Transit s’est construit dans les rues de Marseille, avec ses paysages urbains contrastés et ses habitants venus des quatre coins du globe. Inspiré par son histoire portuaire et ses flux de population, le film restitue toute la complexité de la ville et des différentes strates historiques qui composent son identité. Cette inscription se voit à l’image. Débarrassée de ses clichés, Marseille se laisse filmer sans jamais se retrancher derrière son folklore. La modeste Babel s’offre au cinéaste dans ce qu’elle a de plus solaire et de plus rude. Sans surenchère ni fausse pudeur. Et c’est l’une des plus grandes réussites de cette œuvre brillante et dérangeante.
Vincent Thabourey in Positif n° 687, p. 34, mai 2018.
Institut Audiovisuel de Monaco
13 Novembre 2019
"Stalker" d'Andreï Tarkovski (1978), mardi 26 novembre à 20h, Théâtre des Variétés
URSS, 1978, Couleurs, 161 min., vostf
Réalisation : Andreï Tarkovski. Scénario : Boris Strougatski, Arkady Strougatski d’après leur roman Pique-nique au bord du chemin. Image : Alexandre Kniajinski. Son : Vladlen Sharun. Musique originale : Edouard Artemiev. Direction artistique : Andreï Tarkovski. Décors : A. Merkoulov, Rashit Safiullin. Costumes : Nelli Fomina. Montage : Lyudmila Feyganova. Production : Mosfilm (Moscou). Avec : Alexandre Kaïdanovski (Stalker), Anatoli Solonitsyne (l’écrivain), Nikolaï Grinko (le physicien ou le professeur), Alissa Freindlich (la femme du Stalker).
Histoire
Est-elle due à une météorite ? Est-elle due à un « accident » scientifique ? À une action d’extraterrestres ? Nul ne le sait. Toujours est-il que la Zone existe. Fermée, cernée, gardée. Militairement. Férocement. Lorsque le Stalker se lève ce matin-là, quittant sa femme qui supporte cette situation toujours aussi mal, c’est comme d’habitude, pour conduire quelques voyageurs à travers la Zone, jusqu’à la chambre dont on parle tant, celle où tous les désirs sont exaucés.
Critique
On ne manquera pas d’interpréter cette Zone, qui est évidemment comme le château de Kafka, à la fois un lieu réel et une idée, un territoire et un mot. La force du film, je la verrais plutôt dans sa littéralité, dans le trajet patient de ces hommes qui, c’est clair, portent sur eux, avec eux, toute la fatigue de ce rêve soviétique devenu un cauchemar dont on ne se réveille pas. Il n’y aura peut-être jamais de film sur le Goulag, j’entends de film soviétique, mais le stalker et ses compagnons nous viennent déjà de là, de ce lieu infigurable, et de ce mot radié du dictionnaire.
Serge Daney in Cahiers du cinéma n° 315, p. 35, septembre 1980.
Institut Audiovisuel de Monaco
4 Novembre 2019
"Nous irons à Monte Carlo", de Jean Boyer (1951), mardi 12 novembre à 20h, Théâtre des Variétés
Film restauré en 4K, par TF1 studio avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée ainsi que de l’Institut audiovisuel de Monaco.
France, 1951, noir et blanc, 106 min.
Réalisation : Jean Boyer. Scénario : Jean Boyer et Alex Joffé d’après une idée d’Alex Joffé. Dialogues : Serge Véber. Images : Charles Suin. Son : Antoine Archimbaud. Musique originale : Paul Misraki. Décors : Robert Giordani, Jean Mandaroux. Costumes : Jacques Costet. Montage : Fanchette Mazin. Production : Hoche Productions. Avec : Jeannette Batti (Marinette), Philippe Lemaire (Philippe), Danielle Godet (Jacqueline), Marcel Dalio (l’imprésario), André Luguet (Chatenay-Maillard), Nicole Jonesco (Germaine), Jackie Rollin (Madame Bindinelli), Audrey Hepburn (Melissa Farrell), Suzanne Guémard (Madame Chatenay-Maillard), Henri Génès (Antoine), Max Elloy (Max).
Histoire : La pouponnière Les Berceaux, au Vésinet, renvoie à ses parents un bébé de dix mois. C’est Marinette, la fille de la nourrice, qui ramène l’enfant et comme les parents ne sont pas là, elle le laisse au grand-père Max, passablement surpris. Mais celui-ci est sur le point de partir pour Monte-Carlo en train, avec l’orchestre de Ray Ventura, pour se produire au festival de jazz.
Critique : Rythme, gaîté, fantaisie, bonne humeur, airs à succès, sont autant d’éléments qui font de cette production, particulièrement réussie de Ray Ventura, un film qui doit s’inscrire, comme ce fut le cas pour Nous irons à Paris, parmi les plus grands succès. Différente du précédent, cette œuvre optimiste laisse derrière elle un persistant sillage de rires. Beaux extérieurs, nombreux et luxueux décors, interprétation dynamique, chansons pleines de verve, musique entraînante, donnent toute sa saveur à la vaudevillesque aventure d’un bébé qui a de trop nombreux parents, pas les siens.
Paul A. Buisine in Index de la cinématographie, p. 226, 1953.
Institut Audiovisuel de Monaco
23 Octobre 2019
"Les Nibelungen" de Fritz Lang, dimanche 3 novembre 2019 à 11h et 15h, Opéra Garnier, Monaco
Ciné-concert en partenariat avec l’Opéra de Monte-Carlo.
Première partie à 11h et deuxième partie à 15h.
Accompagnement musical au piano par Jean-François Zygel.
Die Nibelungen. Allemagne, 1924, noir et blanc.
1re partie : Siegfrieds Tod (La Mort de Siegfried), 144 min., muet, intertitres vostf 2e partie : Kriemhilds Rache (La Vengeance de Kriemhild), 122 min., muet, intertitres vostf Réalisation : Fritz Lang. Scénario : Thea von Harbou. Image : Carl Hoffmann, Günther Rittau, Walter Ruttmann. Musique originale : Gottfried Huppertz. Décors : Otto Hunte, Erich Kettelhut, Karl Vollbrecht. Costumes : Paul Gerd Guderian, Aenne Willkomm, Heinrich Umlauff. Montage : Paul Falkenberg. Production : Decla-Bioscop AG (Berlin), UFA – Universum-Film AG (Berlin). Avec : Margarete Schön (Kriemhild), Hanna Ralph (Brunhild), Paul Richter (Siegfried), Gertrud Arnold (la reine Ute), Theodor Loos (le roi Günther) Hans Carl Müller (Gerenot), Erwin Biswanger (Giselher), Bernhard Goetzke (Volker von Alzey), Hans Adalbert Schlettow (Hagen Tronje), Hardy von Francois (Dankwart), Georg John (Mime le forgeron, Alberich le Nibelungen / Blaodel), Frida Richard (une servante runique), Georg Jurowski (le prêtre).
Histoire : fils du roi Siegmund, Siegfried termine son apprentissage chez le nain Mime où il se forge une magnifique épée. Désormais, il peut retourner chez lui, mais l’ambitieux jeune homme veut se rendre à Worms, capitale des Burgondes, pour conquérir la belle Kriemhild, sœur du roi Gunther. Traversant une forêt, il triomphe d’un dragon. Suivant les conseils d’un oiseau, il se trempe dans le sang du dragon qui le rend invulnérable à l’exception d’un endroit de son épaule où s’est posée une feuille de tilleul. Son voyage le mène ensuite sur le territoire des Nibelungen où il s’empare du trésor volé aux filles du Rhin par le roi des nains, Alberich.
Critique : après Les Araignées et Mabuse, c’est ici le troisième film de Lang à deux épisodes et sans contexte le plus ambitieux. Les Nibelungen fut aussi la plus grosse production de Erich Pommer dont le tournage dura plus de trente semaines et requit de nombreux décors ainsi qu’une abondante figuration. (…). Le film fut âprement – et injustement – critiqué pour son idéologie nationaliste. En fait c’est un pur film de Lang, semblable à de nombreux autres, antérieurs et postérieurs, de l’auteur : une histoire de haine, de meurtre et de vengeance (…). Les Nibelungen sont à l’évidence pour leurs auteurs une histoire d’hommes et de femmes plutôt que de héros et de Dieux, et le fatum qui régit toute l’œuvre de Lang commande la conduite de l’action, même si certains aspects relèvent d’un univers magique.
Jacques Lourcelles in Dictionnaire du cinéma, p. 1027, Robert Laffont, 1992.
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8 Octobre 2019
Bande annonce de la saison 16 de Tout l'Art du Cinéma
Retrouvez toute la programmation de la saison à travers notre bande annonce et sur www.toutlartducinema.mc
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2 Octobre 2019
"Charell" et "Montparnasse" – Mardi 8 octobre 2019, 20 heures, Théâtre des Variétés
Label « Un roman, un film ».
En partenariat avec la Fondation Prince Pierre de Monaco, l’Institut audiovisuel propose chaque année depuis 2004, une projection où sont réunis des documents d’archives et un long (ou moyen) métrage adapté de l’œuvre d’un écrivain qui a obtenu le prix littéraire de la Fondation.
Hommage est rendu cette année à Patrick Modiano, prix littéraire de Monaco en 1984.
Première partie : Programme d’archives.
Deuxième partie : Projections de « Charell » de Mikhaël Hers (2006) et de « Montparnasse » de Mikhaël Hers (2009).
CHARELL de Mikhaël Hers (2006)
France, Couleurs, 45 minutes.
Adapté du roman « De si braves garçons » de Patrick Modiano, paru aux éditions Gallimard en 1982.
L’HISTOIRE : ‘Il était neuf heures du soir et je passais devant le hall de gare de la porte Dauphine. Un visage, le front appuyé à la vitre de cet aquarium. Lui aussi me reconnut. Après vingt ans, nous n’avions pas changé. C’était toi, Charell.’’
CRITIQUE : Ne connaissant rien des motifs qui ont poussé Mikhaël Hers à décider pour sa première réalisation de s’inspirer du roman de Patrick Modiano, De si braves garçons, nous sommes libres d’imaginer, par exemple, que l’envie ait pu naître de connivences entre l’écriture de Modiano et le caractère indécidable des ombres qui, au cinéma, s’agitent devant nos yeux. Là où l’essentiel du cinéma de fiction tient à caractériser les personnages, à les inscrire dans une action, à motiver leurs gestes au prisme de ressorts psychologiques, Charell se joue de leur existence fantomatique, de leurs imprécisions, de leur vacance, de leurs attentes, sans qu’on puisse saisir la logique de leurs comportements.
Jacques Kermabon in Bref n° 76, p. 40, janvier-avril 2007.
MONTPARNASSE de Mikhaël Hers (2009)
France, Couleurs, 58 minutes.
L’HISTOIRE : Une nuit, trois jeunes femmes, le néon des boulevards, quelques rues désertées, une galerie marchande, un jardin endormi, le parvis de la tour, l’esplanade de la gare, le café du départ, un appareil photo, un concert, une terrasse, puis la ville qui s’éveille, Montparnasse….
CRITIQUE : D’un film à l’autre, sensation assez rare de tenir un cinéaste évoluant dans la vie plutôt que dans le cinéma. Montparnasse, c’est un quartier, trois dialogues – complices, gênés, séducteurs –, trois segments d’égale longueur, trois tranches de nuit. Pour autant le film n’est pas à sketches. Sa belle unité tient avant tout à cette délicate direction d’acteurs qui hissait très haut Primrose Hill, à une rare proximité au quotidien, à la douceur d’un regard porté sur des êtres que l’on reconnaît assez facilement comme des proches. (…) Si Montparnasse bouleverse, c’est par l’attention que Hers prête aux visages, par sa manière de revitaliser un simple champ / contrechamp, de laisser les émotions affleurer plutôt que de céder à l’hystérie du naturalisme.
Stéphane Kahn in Bref n° 88, p. 27, juillet-août 2009.
Institut Audiovisuel de Monaco
17 Avril 2019
Instantané "Monaco en films" : Train électrique
Pourquoi ce train arrivant en gare de Monaco-Monte Carlo est-il filmé à deux reprises par notre cinéaste amateur ? La locomotive de ce train est fraichement pavoisée de drapeaux italiens et monégasques qui encadrent le sigle « RF République Française ». C’est un événement particulier en effet pour les membres de la famille de Jacques Billebaud, le chef de gare et pour Michel, le fils, qui immortalise la scène. En habitué des lieux, ayant accès aux espaces privés de la gare, il peut ainsi filmer en plongée le passage du train, dévoilant l’intérieur des rames équipées de tables, elles aussi ornées de nappes et de fleurs. Nous sommes le 6 février 1969 et nous assistons au premier passage de train électrique depuis l’électrification de la voie Nice-Vintimille.
« Train électrique ». Février 1969. Support 9,5 mm couleur. Collection Billebaud.
Projeté en avant-programme de Elena d’Andreï Zviaguintsev (2011) le mardi 16 avril 2019.
0373-1538-CF13260 ©Institut audiovisuel de Monaco
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